Poèmes de peau

Mardi 24 juillet 2 24 /07 /Juil 22:36

L´ubriquité



Fais-toi putain
et allume-moi comme un chien
Fais-toi salope maquille-toi habille-toi sexy
Fais-toi femme publique femelle lubrique
féminine jusqu´à l´indigestion
virile dans la démesure
Rends-toi le plus désirable possible
N´aie pas peur de l´excès, des clichés
Fais-moi bander comme un ours
Frôle-moi et fais machine arrière
Emoustille-moi avant de t´en aller
Attache-moi et disparais pendant des heures
Ne reviens que pour faire monter la pression
Attache-moi
Fume une cigarette et souffle-moi la fumée dans la figure
Prends des poses lascives
Touche-toi devant moi
Glisse-moi des messages secrets contenant des consignes
des lieux des heures de rendez-vous pour te baiser ou pour me faire baiser par toi
Baise-moi aussi fort
aussi bien
que tu aimes
que tu voudrais que je te baise
Fais-moi languir
Baisons !
Tu es belle
Belle comme un magasin de pompes funèbres qui a fait faillite

Par Sacha N. - Publié dans : Poèmes de peau
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Mardi 19 juin 2 19 /06 /Juin 22:33
Jalousie


Elle se promène
aux quatre vents des sexes cardinaux
toujours avec d'autres
Offerte à leurs caresses
Sa peau
C'est lui qui la chante
D'autres qui la frôlent
D'autres qui la goûtent
L'aimer et la regarder partir
comme un film qui tournerait dans le mauvais sens
Démolir tout ce qu'il y a entre leurs deux mondes
Les villes les forêts le béton la chair les os
Pour l'attraper au vol de ses amours lointaines
Il tuerait volontiers
quelques centaines de personnes
femmes hommes enfants vieillards innocents qu'importe
Pour la retrouver se perdre en elle
Pour quelques heures
Mais
la police protège les honnêtes gens
ceux qui n'ont pas d'étincelle dans le regard
Mets un bout de scotch sur le porte-jarretelles du temps
petite géante lascive sauvage évanescente
Le scotch se décolle à chaque fois


Sorcière


Pour la garder un peu plus longtemps
accepter de la perdre
il grelotte
de ne plus être le seul
de ne plus être préféré
La partager ?
Son désir montant sur l'échelle de Richter
Ne pas la perdre
Non
Ces mecs
Qu'il déteste parce qu'ils la touchent
ceux qui lui font du bien
Il essaie de les pardonner parce qu'ils lui donnent du plaisir
Rêver de la voir souriante et épanouie
La voir femme flamme
pas femelle domestique
Il lance des benedicite
Avec tout ce sang dans sa bouche
Rigole de sang
Mots de paix débordant de ses lèvres lance-pierres
Tombant comme des cailloux
Pendant que la marée noire monte en lui
Lentement
il se noie de l'intérieur
poisson vidé de ses viscères
et de sa soif de bonheur
Nu de l'intérieur
Nu devant elle
Il l'adore à genoux
Il l'embrasse de ses lèvres coagulées


Saoule-toi de son sang et de son sperme
Dévore-le
Brûle Tue Eteint Déchire Brise Ecrase Mets-le en charpie
Lambeaux de chair éparpillés sur la chaussée
Qu'il ne reste rien
de cette douleur qu'il est


Sais-tu pourquoi tu ne connais pas
la couleur de ses rêves ?
Cauchemars


Tu es
sa meilleure ennemie
Pour te battre
pas besoin d'artifices
Son intelligence contre ta beauté
suffira


il jongle
de
lui
à
lui
du trouble de l'aimer
à la nécessité de la combattre

Par Sacha N. - Publié dans : Poèmes de peau
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Dimanche 25 juin 7 25 /06 /Juin 22:40
Mauresque aux yeux verts


J'ai cherché sous ta peau
à saisir le mystère de tes origines
J'ai tenté dans ta bouche
d'apprendre ta langue sans l'aide d'aucun dictionnaire
J'ai voulu dans ta maison
m'imprégner de la couleur de tes rêves
J'ai respiré ton intimité
tes vêtements
en cachette
pour sculpter ton odeur dans la glaise de ma mémoire
J'ai essayé sous ta jupe
d'ouvrir la porte de délicieuses sensations
Je ne suis nourri de tes paroles
autant de chansons
de chansons
Quelles chansons !
autant de voyages
dans un pays que j'ai peur de perdre à jamais
J'ai entrepris
par mes poèmes mes lettres
d'être un amant amoureux
de dépasser ce mauvais rôle
de petit poète
collectionneur d'amourettes conjuguées au passé
qui me lisent puis disparaissent
Je me suis pris à rêver d'autre chose


Ton sourire s'est effacé
ô grande fée noire et bleue et blanche et rouge humide
Je ne l'ai pas bu jusqu'à la dernière goutte


J'ai façonné
de nuit de jour de clopes de baisers
de caresses et de chuchotements
un grand tableau
dont j'ignorais la forme finale
Quand je l'ai regardé
pour la dernière fois
je n'ai vu qu'un panneau de signalisation
" Sens interdit "


Si je crois
que je ne regrette rien
je crois aussi
que je ne me pardonne pas
de ne pas avoir été capable
de te rendre heureuse

Par Sacha N. - Publié dans : Poèmes de peau
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